La surveillance communautaire en action – La PEI Watershed Alliance

24 septembre 2020

Pour la Prince Edward Island Watershed Alliance (PEIWA) les avantages d’être dans une petite province sont évidents.  « Nous pouvons être vraiment inter reliés, et nous pouvons facilement travailler ensemble » explique Angela Banks, gestionnaire de projet à l’Alliance, « en ce qui concerne la gestion des données et le partage de l’équipement  et des choses comme ça, c’est très pratique d’avoir une organisation-cadre ».  

L’Alliance représente 24 groupes communautaires de gestion des bassins versants à l’Île-du-Prince-Édouard,  un nombre remarquablement élevé étant donné que la dimension de l'île n’est que de 5 660 kilomètres carrés. L’un des nombreux projets dirigés par l’Alliance est une banque d’équipement, où la possibilité d’embaucher Rebecca Ramos comme gestionnaire de la banque d’équipement a été la clé de son succès.

Mme Ramos travaille avec les groupes membres pour distribuer et installer l’équipement, et ensuite récupérer et partager les données, par exemple celles des enregistrements de température à la fin de la saison de travail sur le terrain. En plus de la température, les données sur les nutriments sont essentielles en raison du paysage de l’île, les concentrations de nitrates étant particulièrement importantes. L’extraction de l’eau pour l’irrigation agricole est également une question clé pour l’Alliance et ses membres, notamment en raison de l’importance de l’industrie sur l’île.  

Une grande partie des données recueillies est ensuite téléchargée dans Atlantic DataStream, qui contient déjà plus d’un million de points de données - un fait qui figure dans un rapport soumis à Environnement Canada plus tôt cette année. « Je pense qu’Environnement Canada a été très heureux d’entendre cela », explique Mme Banks, « nous avons une plate-forme, elle fonctionne et les gens l’utilisent ».

Les membres de la PEIWA ont tenu à s’engager avec DataStream car ils ont constaté que ce n’est pas seulement un dépôt où les données vont et où on ne les revoit plus jamais. Les groupes de protection des bassins versants peuvent l’utiliser pour élaborer des rapports et visualiser non seulement leurs propres données, mais aussi celles de toute la région.

Trois personnes debout près d'un cours d'eau analysant des échantillons d'eau. Deux se tiennent au-dessus d'un instrument en bois et un regarde leur téléphone. Tous les trois portent des masques. CBM en action; Alliance des bassins versants de l'Île-du-Prince-Édouard

Des séances de formation ont aidé la PEIWA à relever les défis de la technologie et de la maîtrise des données et ont permis aux membres de nouer des contacts. Il était également essentiel que Rebecca soit là pour répondre à toutes les questions. « Elle est en mesure de se déplacer dans toute l’île … nous avons donc beaucoup de chance », explique Mme Banks, « si nous voulons une autre séance de formation, nous pouvons nous adresser à Atlantic Water Network [le partenaire régional d’Atlantic DataStream] ou à la Gordon Foundation - les gens sont toujours là pour nous aider ».

Le gouvernement provincial est un autre intervenant clé pour l’Alliance. Bien qu’ils disposent de leur propre base de données, ils ont vite compris l’utilité de DataStream et en sont maintenant de fervents partisans.  Cette relation est précieuse pendant la pandémie de la COVID-19, car les employés du gouvernement n’ont pas été en mesure d’effectuer toute la surveillance qu’ils font normalement, et pourraient donc compter sur les données que les groupes communautaires recueillent. Pour Mme Banks, cela est logique pour toutes les personnes concernées : « Si nous pouvons démontrer que nous le faisons de manière cohérente, avec un équipement calibré, il n’y a aucune raison que les renseignements ne puissent pas être utilisés ».

Les groupes de protection des bassins versants de l’Î.-P.-É. ont pu continuer à sortir et à faire leur travail pendant la pandémie, bien qu’avec plus d’équipement, de gants et de masques. Une grande partie du travail de surveillance consiste à mettre en place des sondes, ce que deux personnes peuvent faire tout en se distanciant socialement. Les déplacements ont été un défi, car « habituellement, on s’entasse tous ensemble dans une voiture », explique Mme Banks, qui attend également avec impatience le moment où les groupes pourront à nouveau se réunir en personne.

Pour ce qui est de l’avenir, Mme Banks voit de nombreuses possibilités de développement pour DataStream, qu’il s’agisse d’augmenter le nombre de données sur la qualité de l’eau ou de créer de nouveaux types de données. « Je suis très enthousiaste quant au potentiel », dit-elle, «DataStream est formidable maintenant, mais je peux voir que ça deviendra énorme ».

Longue bande de rivage avec des arbres à feuilles persistantes alignés le long du rivage et un reflet des arbres dans l'eau.

Recommandations nationales pour la qualité des eaux sur DataStream

L’outil de visualisation de DataStream permet aux utilisateurs d’appliquer les recommandations nationales sur la qualité des eaux aux ensembles de données. Parmi les lignes directrices clés qui sont utilisées par DataStream, on retrouve les Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique qui représentent les normes nationales fixées par le Conseil canadien des ministres de l’environnement (CCME). Ces lignes directrices proposent des échelles recommandées pour certaines des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques qui font l’objet d'une surveillance courante dans les rivières, les lacs et les océans.

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